Déclaration publiée ce matin par les Étudiants FGTB de Bruxelles,
http://efgtb-bxl.be/index.php?id=89
En tant qu’organisation syndicale étudiante, nous tenons à déclarer notre solidarité avec le Collectif ‘La Pétroleuse’ qui occupe depuis le 23 novembre un batiment de la FGTB. Comme cela a été déclaré par le Collectif : le mal-logement touche une partie de plus en plus large de la population, le squat n’est plus une pratique réservée à certaines tendances politiques mais devient une nécéssité pour de plus en plus de personnes au chômage, précaires, avec ou sans-papiers et d’étudiants.
Si le droit au logement est bafoué à tous les niveaux (droit des habitants par rapport aux propriétaires, droit à un logement décent, droit à un simple toit,…), le droit de disposer de locaux pour des activités culturelles, sociales et politiques est pratiquement inexistant : réservé à l’élite institutionnelle et intellectuelle, il est aujourd’hui impossible de développer « nos » cultures, « nos » alternatives dans « nos » lieux.
C’est donc non seulement en tant qu’étudiants précaires que nous revendiquons des lieux alternatifs qui nous sont propres pour lutter contre le Capital, mais également en tant que section de la FGTB que nous ré-affirmons le devoir de notre Fédération de lutter, de permettre de lutter, et de fournir des moyens de lutter aux diverses forces du mouvement social.
Le squat n’a jamais été une pratique “réservée” à quiconque ! Il appartient à ceux qui s’en servent !
Vous parlez de “droits”, mais qu’est-ce qu’un droit ? Ce n’est que le versant sympathique de la loi et du devoir… Ne demandons pas “plus de droits” au pouvoir, ça ne ferait que le renforcer. Squatter, c’est occuper, c’est reconquérir un lieu, le soutirer à l’emprise de l’Etat et du Capital pour l’offrir au monde libre.
Arrêtons de nous définir comme précaires : c’est encore nous définir par rapport à la norme d’un monde qui est à abattre !
Malgré tout, félicitations aux étudiants FGTB-Bruxelles pour leur prise de position en opposition avec leur “maison mère”
Longue vie à la Pétroleuse !